Date de publication : septembre 2005
ISBN : 2-84856-050-9
Prix : 18,00 €
Noir et blanc
BELL Gabrielle, Scénariste/Illustrateur |
Jeune dessinatrice issue de la scène alternative américaine,
Gabrielle Bell propose neuf histoires courtes, des « nouvelles »
dessinées entre 1998 et 2004, à l'écriture très aboutie, sur le
couple, la famille, l'amitié, la création et la difficulté d'être.
Deux de ces histoires sont autobiographiques, les autres ont pour
protagonistes des jeunes femmes aux destins différents. Toutes
témoignent d'un talent déjà très affirmé, où l'ironie le dispute à
l'âpreté.
(Source éditeur).
Ce livre pose plus de questions, qu'il ne donne de réponses, et la
question principale est ; Qu'est-ce qu'être une femme aujourd'hui ?
Après quoi court elle, se demande Gabrielle Bell. Mais après quoi
ai-je couru se demande-t-elle, humblement...
J'ai couru après la reconnaissance professionnelle, artistique, le
désir de plaire, la maternité, les premiers émois, le couple, les
idoles...
Gabrielle Bell est le personnage, je devrai écrire le protagoniste
de ce curieux livre... Il est curieux non pas par son genre mais
plutôt par sa forme… Chaque histoire, disons chaque épisode de la
vie (plus ou moins fictionnelle) de Gabrielle Bell explore un
univers graphique différent, plusieurs mondes cohabitent, celui
d'un Glen Baxter, d'un Robert
Crumb, ou
bien d'un Joe
Sacco… dans l'ensemble c'est l'école
Underground Américaine qui a sa préférence... C'est justement
l'underground, qui nous sert d'introduction.
Dans le premier épisode
Quand je serais vieille, on
découvre une Gabrielle d'une quarantaine d'années, sur le retour,
désenchantée narcissique, dépressive, agressive aguicheuse,
dessinant des portraits qui ne ressemblent guère aux clients, au
coin d'une rue New-Yorkaise. Ensuite la même Gabrielle au sortir de
l'adolescence dans un emploi de serveuse. Et si je n'avais pas eu
cette passion du dessin que serait devenue ma vie, semble t-elle
nous dire. Et ce récit offre une réponse, tout comme le suivant ou
elle s'invente en mère avec un bébé.
Gabrielle Bell sait raconter une histoire tout particulièrement
dans
un après-midi, elle a l'art de l'ellipse, ou bien du
conte avec l'étonnant
Amy était baby-sitter, un petit
joyau de bizarrerie. Nous avons devant nous un auteur achevé, qui
écrit et dessine avec talent.
Cette œuvre a une cohérence, elle le puise dans sa narratrice qui
se réincarne, se réinvente dans les différentes étapes, épisodes de
sa vie.
Quand je serais vieille est une œuvre réussie
d'autofiction…