
Editeur :
Le Cycliste
Collection
:
Date de publication : novembre 2005
ISBN : 2-912249-92-9
Prix : 10,00 €
Couleur
KA Olivier, Scénariste |
CAPUCINE, Illustrateur |
"Ca fait trop longtemps que t'es toute seule, Marilou. Ca te rend mauvaise..."
Vendredi dernier Céline me tend un livre curieux, au titre
particulier Le Philibert de Marilou.
Elle m'en fait l'article, c'est vraiment pas mal me dit-elle, c'est
très particulier, c'est l'histoire d'une jeune femme qui vit avec
un Philibert. Je l'interromps : « Un homme qui s'appelle Philibert,
certes je concède que c'est un prénom difficile à porter mais de là
à en faire une bd ». « Non un Philibert, regarde ».
Je regardais la bd de Capucine et d'Oliver Ka, prenant place dans
un coin, avec mon café ... Ce livre est une mine d' informations
sur le Philibert... Mais avant tout, je devance ta question cher
lecteur, à savoir.. à quoi ressemble un Philibert... Il me serait
difficile d'en faire une description fidèle tant la forme est...
Protéiforme. Tout du moins, ce que je peux en dire (avec mes moyens
modestes, tant le sujet est passionnant), c'est qu'un Philibert, -
ne pas confondre avec le prénom Philibert, j'insiste, le pas est
vite franchi, ce que ne manque pas de faire Marilou, - qui frappe
d'ostracisme toute personne s'appelant Philibert. Le Philibert
donc, disons le Philibert, c'est une névrose qui a la forme d'un
ectoplasme. C'est l'histoire, comme le titre l'indique, pour une
fois que le titre est en corrélation avec le sujet il faut le
signaler, de Marilou et de ses névroses.
Disons de sa Névrose, Marilou est une jolie trentenaire qui a des
problèmes de trentenaire, elle n'a pas de copain, elle fait un
boulot alimentaire, en étant bardée de diplômes, elle a des
copines, des relations de travail, mais surtout, elle a un
Philibert à domicile. C'est à la fois un compagnon, un ami, un
psychothérapeute, un amant jaloux (une de ses amies en couple, va
lui trouver un amoureux parfait, un peu trop au goût du
Philibert)... mais aussi de Marilou, qui à mesure que les jours
passent semble s'attacher davantage à son Philibert. En
psychanalyse, on appelle cela les bénéfices secondaires...
c'est une oeuvre originale. L'histoire est géniale, elle ressemble
au premier film de David Lynch, Eraserhead.
Capucine et Olivier Ka, ont réussi là un petit bijou de
bizarrerie.